Il s'agissait d'un petit chemin , peu carrossable, emprunté en 1776 et 1789 par Adélaïde et Victoire, filles
de Louis XVI, également appelées "Dames de France". Venant de la cour, elles se rendaient fréquemment au
château de la Bêve, près de Bouconville. Ce château appartenait à Françoise de Chalus, comtesse et
gouvernante de Madame adélaïde. Pour faciliter leur voyage, le comte fit empierrer le chemin qui prit le nom charmant de "Chemin
des Dames". Celui-ci se trouve en bordure de la RN2, entre Laon et Soissons dans l'Aisne et rejoint vers l'est la RN44 à Corbeny.
Mais ce lieu est devenu un nom de sinistre mémoire. En 1814, Napoléon à la bataille dit de Craonne, y
battit les Prussiens et les Russes au prix de 5 400 morts parmi ses jeunes recrues que l'on appelait "les Marie-Louise".
Puis vinrent les terribles combats de la guerre de 1914-1918 et leurs centaines de milliers de morts, particulièrement
au printemps de 1917, durant l'offensive du général Nivelle, dit du "Chemin des Dames": 270 000 morts côté
Français, 163 000 côté Allemand. C'est aussi après cette grande tuerie que se développèrent dans
l'armée française les mutineries de 1917, et concentré essentiellement sur le Chemin des Dames et le front de Champagne. La
bataille du Chemin des Dames ou seconde bataille de l'Aisne commence le 16 avril 1917 à 6 heures du matin pendant la première guerre
mondiale par une tentative française avec le support britannique de rupture du front allemand (ligne Hindenbourg) entre Soissons et Reims
vers Laon, sous les ordres du général Nivelle.
Le 9 avril, les Britanniques, appuyés par les corps canadiens et australiens, attaquent sur la route Arras-Lens en
Artois. Les Canadiens prennent la crête de Vimy et 10 000 prisonniers. C'est la première victoire canadienne sans aide alliée.
Les Britanniques ont progressé de 10 km et détruit presque 7 divisions allemandes, mais continuant vers Saint-Quentin, ils sont
étrillés
Les Vème, VIème et Xème divisions de l'armée française constituent une force de 850 000
hommes dont une forte proportion de "choc" appuyés de bataillons de Tirailleurs Sénégalais, avec 2 700
pièces d'artillerie de 75 et 2 300 mortiers lourds, dont 790 canons modernes, accompagnée de 200 chars d'assaut.
Le général Enrich Ludendorff disposait sur les 40 km de front de 152 divisions
plus 53 en réserve, dans une zone puissamment fortifiée avec des mitrailleuses sous abri et un excellant réseau souterrain
communiquant avec la ligne de crête. Les Allemands avaient l'avantage aérien.
Les chars d'assaut sont engagés dans le secteur de Berry-au-Bac. Les trous d'obus retardent les engins; de plus les
lourds Schneiders se regroupent pour attaquer, offrant des cibles faciles à l'artillerie. L'offensive, qui n'obtient que des
résultats marginaux (prise du plateau de Vauclair et du fort de Condé-sur-Aisne), est suspendue le 21 avril puis reprise. La pluie
est quasiment continue,rendant le terrain très boueux.
Une commission d'enquête est instituée et dirigée par le général de division Henry Joseph
Brugère, Nivelle est absous et plus tard muté à Alger. Brugère ajoute au rapport que "la préparation comme
l'exécution de cette offensive, le général Nivelle n'a pas été à la hauteur de la tâche
écrasante qu'il assumait". Suite à cet échec, les généraux Mazel (Vème armée) et Charles
Mangin (VIème armée) sont remplacés par Micheler et Maistre, Philippe Pétain prend la place de Nivelle à la
tête du G.Q.G, le 15 mai 1917, avec pour tâche première d'endiguer l'effondrement du moral des troupes et mettre fin aux
mutineries. Les tribunaux militaires prononcent 3 427 condamnations dont 554 à morts. A 7 reprises, Pétain refuse de transmettre les
dossiers de recours en grâce et 45 mutins devaient être exécutés.
C'est une défaite stratégique décisives des Français, qui ne
conquièrent que quelques postes d'observations et de belles caves.
150 000 hommes de chaque côté (dont 40 000 prisonniers Allemands), parmi les plus aguerris.
Chemin des Dames- Craonnelle
B;Nougarède et H.Lestrat, Soissons
Chemin des Dames- Craonne
B.Nougarède et H.Lestrat, Soissons
Chemin des Dames- Environs de Craonne- Observatoire français
B.Nougarède et H.Lestrat, Soissons
Chemin des Dames- Sucrerie de Cerny
B.Nougarède et H.Lestrat, Soissons
Chemin des Dames- Cerny en Laonnois
B.Nougarède et H.Lesstrat, Soissons
Chemin des Dames- Le château de Filain
B.Nougarède et H.Lesstrat, Soissons
Chemin des Dames- Vendresse et Troyon- Observatoire français
B.Nougarède et H.Lestrat, Soissons
Chemin des Dames- Vendresse et Troyon
Reste d'une section automobile allemande
B.Nougarède et H.Lestrat, Soissons
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