La carte postale :
le trait d'union entre le passé et le présent
Rimont- Bilan
Farré & fils, imp., Foix
(1944/1945)
En plus des pertes humaines à déplorer, ces évènements tragiques et douloureux s'achevèrent sur un lourd bilan du parc immobilier sur le territoire communal. Les Allemands incendièrent 236 immeubles : les bâtiments et services publics (poste, école, mairie, gendarmerie), 152 maisons d'habitation réparties dans le village de Rimont, dans les hameaux de La Serre, Terrac, Micassou, Calibère, La Crouzette, Pas de la Plagne, Mirandé, jusqu'à Las Cabesses à Riverenert et les fermes de Les Dorgues, La Traite, Terrada, Boulan, Fougas Haut, Fougas Bas, Rilles.
Seulement 17 habitations, plus ou moins endommagées, purent être sauvées des flammes, en faveur de l'intervention de leurs propriétaires et l'aide des voisins, aussitôt après l'absence des agresseurs. Quant à l'église Notre Dame de l'Assomption, elle fut exceptionnellement épargnée.
Dès la Libération, la situation des sinistrés de Rimont exigeait de la part des nouvelles Autorités françaises des décisions urgentes suivies d'effets quasi immédiats. Et pour cause ! Au moins 95 familles, soit 321 personnes, se trouvèrent brusquement sans abri, spoliées de tous leurs biens, leurs argents. Et de surcroît, il fallait impérativement songer à l'imminente approche de l'automne et de l'hiver.
Le général Marcel Bigeard (80 ans) dans le bureau de sa maison à Toul en octobre 1996
devant une photo de lui en uniforme quelque 40 ans plus tôt.
Auteur : Mztouriste
Marcel Bigeard, né le 14 février 1916 à Toul et mort le 18 juin 2010 dans la même ville, est un militaire et homme politique français. Résistant, son nom reste associé à la guerre d'Indochine et à celle d'Algérie.
Recruté comme parachutiste de l'armée française de la Libération, il effectue une formation, avec les commandos britanniques, au « Club des Pins » près d'Alger durant trois mois puis est affecté avec le grade « fictif » de chef de bataillon à la Direction générale des services spéciaux. Avec le titre de « délégué militaire départemental », le « commandant Aube » est parachuté dans l'Ariège le 8 août 1944 avec trois camarades afin d'encadrer l'action de la Résistance intérieure française. Lors de la libération du département le 22 août 1944, les pertes franco-espagnoles sont de 44 tués et blessés alors que les pertes allemandes comptent 1 420 prisonniers et 230 tués et blessés.
Extraits de " fr.wikipedia.org/wiki/Marcel_Bigeard ".
Decauville Paul (1898-1925)
La société Decauville, créée dans les années 1870 a été un constructeur de matériel ferroviaire et de manutention, de cycles et d'automobiles.
En 1875, Paul Decauville invente un nouveau type de voie de chemin de fer de faible écartement (40 à 60 centimètres) qui très vite prit le nom de « voie Decauville ».
Voie Decauville et son wagonnet
La voie est formée d'éléments (rails et traverses) entièrement métalliques qui peuvent se démonter et être transportés facilement. Cette invention a trouvé des applications dans de nombreux domaines : exploitations minières et industrielles, desserte d'ouvrages militaires, etc...
Peu de temps après, quelques prisonniers allemands étaient réquisitionnés pour déblayer les gravats des ruines sous la haute vigilance de gardiens. On avait mis en place le long de la rue de La Bielle un système de chemin de fer étroit dit «voie Decauville », sur lequel roulait un wagonnet. Celui-ci étant rempli, un groupe de détenus tractait et poussait, à la force des bras et des jambes, les lourdes charges jusqu'au lieu de dépôt des décombres.
Avec l'embrasement du bâtiment de la mairie qui abritait aussi l'école communale sur la halle, les cadastres et les archives furent complètement anéantis. La municipalité décidait donc d'aménager temporairement son Hôtel de ville à l'ancien presbytère.
À fur et à mesure de l'avancement du dégagement du site, on assembla des préfabriqués en bois à proximité des ruines, de manière à reloger au plus vite tous les habitants sinistrés. Néanmoins, chacun avait bien conscience qu'il fallait s'accommoder à une raisonnable attente à moyen terme, pendant les travaux de reconstruction. Même les prisonniers allemands séjournèrent dans des baraquements, par contre plus sommaires que les autres modèles.
Rimont - Décembre 1944
© Jean Dieuzaide R-48
Rimont - Décembre 1944 - Déblaiement des ruines par des prisonniers allemands
© Jean Dieuzaide R-481
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Le dégagement des décombres dans la rue de Tabéou
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Évacuation des gravats devant l'ancien presbytère et la menuiserie Pujol.
Photo Jean Dieuzaide
(1944)
Rimont - Décembre 1944 - La mairie et l'école en ruines
© Jean Dieuzaide
Rimont - Décembre 1944 - Baraquements dans les ruines
© Jean Dieuzaide R-485
Prisonnier allemand soigné par un ariégeois.
Photo Jean Dieuzaide
(1944)
Un prisonnier allemand scie du bois
Photo Jean Dieuzaide
(1944)
Les prisonniers de guerre déchargent des sommiers pour les sinistrés relogés dans des baraquements de bois
Photo Jean Dieuzaide
(1944)
La rentrée scolaire 1944 fut reportée au 2 octobre. Une école provisoire avait été élevée sur l'aire du Champ-de-Mars, un lieu suffisamment à l'écart des allers-retours et des épouvantables fracas des chantiers en cours dans le village. La scolarité dans cet indispensable baraquement n'avait pas affecté l'enthousiasme des élèves et de leur institutrice. Les enfants pouvaient enfin s'instruire et grandir en toute quiétude.
Rimont - Mme Rouzaud dans sa classe
Photo Jean Dieuzaide
(1944)
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Avec l'ouverture de l'école dans un baraquement, c'est la vie qui renaît
Photo Jean Dieuzaide Toulouse
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
À la fin de l'occupation du régime nazi et de ses supplétifs de Vichy, le moment était venu à panser les cicatrices, à réconforter. Grâce à l'aide venue de tout le département et de toute la région, à Rimont, la vie reprenait peu à peu, malgré des conditions assez particulières et compliquées.
" Le saviez-vous ? "
Jean Bordes en 1964
(1911-1994)
Jean Charles Paul Bordes, né à Courbevoie (Hauts-de-Seine) le 1er avril 1911, fils de Paul Marius Louis Joseph Bordes et de Eugénie Élisa Marianne Clave, mort à Foix en 1994.
Figure ariégeoise aux multiples facettes, Jean Bordes était architecte de renom, reconstructeur, et urbaniste, artiste peintre et mécano, international d'athlétisme, conducteur de métro et tuberculeux, marin, montagnard et chasseur d'isards, humaniste et inflexible, exigeant et généreux, érudit et espiègle, élégant dans un débraillé kaki assumé, tête de Romain Gary et vieil homme recru d'épreuves.
Il était connu des citoyens ariégeois pour ses réalisations d'architecte aux multiples chantiers de l'Atlantique à la Méditerranée, de la Costa Brava aux confins du Lot mais l'œuvre de sa vie, son révélateur fut la reconstruction de Rimont, village incendié par les Allemands. Agissant au titre de Délégué du ministère de la Reconstruction, il fut tout à la fois urbaniste, agent de remembrement, collecteur de signatures, recruteur d'entreprises et d'ouvriers, ouvreur de carrières de marbres, conducteur de camions, marteau-piqueur, gardien très sourcilleux de l'argent public, animateur de chantier.
Publié le 22/08/2014 par La Dépêche du Midi - " Jean Bordes, un Ariégeois hors normes ".
Le remembrement urbain à l'amiable résulte d'une entente de tous les propriétaires pour mener à bien, en commun, un projet d'aménagement. Chaque propriétaires est acteur dans les différentes étapes du projet.
Cette réorganisation foncière a été utilisée notamment après des destructions par faits de guerre. Ce fut par exemple le cas après la Seconde Guerre mondiale.
Il était apparent et inéluctable​​​ qu'il fallait raser tous ces murs calcinés et rebâtir toutes les habitations à partir de zéro. C'est à l'architecte Jean Bordes, au titre de Délégué départemental du Ministère de l'Urbanisme et de la Reconstruction (M.U.R.) pour l'Ariège, qu'incombait la responsabilité de la direction de la transition urbaine de Rimont et de Riverenert en 1946. Naturellement, celui-ci, assisté de son adjoint, avait constitué autour de lui, un groupe d'architectes d'opération et une équipe d'agents auquels il concéda toute sa confiance et son ardeur. En 1948, promu Délégué interdépartemental, sa mission s'étendait aux départements peu dévastés de la Haute-Garonne, du Gers, du Tarn-et-Garonne et des Hautes-Pyrénées.
Rimont. Mai 1945. Pierre Bertaux, Jean Bordes devant les ruines de la Mairie.
© Jean Dieuzaide - R1005.
Rimont. Mai 1945. Visite du Commissaire Régional de la République, Pierre Bertaux (au premier plan à gauche). Jean Bordes, au centre nue tête. Derrière une partie du Conseil Municipal de Rimont.
© Jean Dieuzaide - R1004
Dans le règlement d’Urbanisme dressé par le Maître d'œuvre en chef, il était convenu, suite au souhait de la majorité des sinistrés, que les maisons reconstruites devaient certes présenter un caractère différent, mais transcrire également une perspective relative aux tracés antérieurs.
« Dans toute l'étendue du territoire communal, il sera fait usage d'une façon générale, des matériaux de la région employés suivant les modes de construction locaux.
On s'inspirera pour le couronnement des bâtiments de la forme traditionnelle des corniches et des saillies de toit. Les volumes des toitures devront être simples conformément aux traditions de l'architecture rurale. Pour toute nouvelle construction, il devra être tenu compte du caractère des bâtiments existants avoisinant afin de créer un ensemble dans lequel se retrouvent les mêmes matériaux. Dans les rues ou dans les groupements de maisons représentant un caractère pittoresque, les enduits ou badigeons vus ou pouvant être vus de la voie publique ou d'un lieu public seront exécutés dans la tonalité générale de la rue. D'autre part, tous les immeubles disposeront de l'eau potable, de WC, conformément aux règlements d’urbanisme. »
Le projet de remembrement à l'amiable du village, approuvé et signé par tous les propriétaires sinistrés, résultait des efforts conjugués du service de la reconstruction et du maire. Avec l'avis de la Commission Départementale (Procès-verbal N°3 du 17/03/1947) et puis l'examen du ministère gouvernemental, cet accord permettait d'obtenir les crédits essentiels à l'ouverture des premiers chantiers de reconstruction, dans le courant de l'année 1947. En cette circonstance, M. Bordes put préparer et lancer les appels d'offres, les marchés étant par ailleurs soumis à la signature des sinistrés. En effet, les acomptes sur indemnités étaient versés directement à ces derniers. Ce ne fut qu'après vérifications des situations et des mémoires par les Services de la Délégation et le visa personnel du Délégué, que chaque détenteur réglait les entrepreneurs sur leurs fonds de dédommagement disponibles, calculés en fonction de l'état du bâtiment au moment du sinistre.
Pilotant sa jeep dans des sentiers impossibles, quittant même les sentiers pour atteindre des fermes isolées ou des hameaux perdus à 600 ou 800 mètres d'altitude aux environs de Rimont, l'urbaniste se déplaçait partout pour mettre au point le démarrage des travaux, et ne ménageait pas ses efforts pour convaincre les entreprises qu'à chaque problème rencontré, il y avait une solution.
Pour parer les difficultés d'approvisionnement en matériau, en ces lendemains d'après-guerre, il prit la décision de remettre en exploitation les carrières de marbre rose d'Espiougue, à proximité de Castelnau-Durban, en obtenant des propriétaires la gratuité de la pierre extraite, et même l'usage du matériel leur appartenant. À l'entame de l'extraction, il n'hésita pas de manier le marteau-piqueur, de conduire et de ramener le premier camion de pierre, malgré l'absence de route. Dès le lendemain, il cédait l'exploitation commerciale à un entrepreneur. Uniquement Les bancs de marbre de moins bonne homogénéité, disloqués avec des explosifs, furent utilisés. Les moellons de marbre rose produits furent symboliquement incorporées dans les soubassements et les encadrements de porches des maisons relevées.
Encore une fois, pour les mêmes raisons, il acquit avec son propre argent, une scie circulaire au prix de 100.000 francs (15Â 244 €) et fit installer une scierie de bois d'œuvre à Rimont. Cet équipement permit d'amener des chargements de bois en grumes par camions, et la possibilité aux charpentiers, aux artisans de menuiserie, ou autres, de préparer leurs bois sur le terrain.
Publié à l'occasion du 50ème anniversaire de « Rimont village martyr », huit photos en noir et blanc extraites pour la plupart des reportages de Jean Dieuzaide en 1944, étaient respectivement réunies aux huit clichés du photographe appaméen Jean Martinez en 1994, combinant de la sorte, un double regard sur le passé et le présent. Tout cela fut réalisé avec la coopération des Cartophiles Ariégeois et l'Association Culturelle de Rimont.
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Vue générale des ruines après l'incendie
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Vue générale du village prise depuis «Â la Tranchée »
Photo Martinez Pamiers
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
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Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Maisons incendiées du quartier de la Bielle
-Vue prise du clocher de l'église -
Photo Jean Dieuzaide Toulouse
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
La Bielle aujourd'hui
Photo Martinez Pamiers
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
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Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Prisonniers allemands dégageant les décombres aux lendemains de l’incendie
Photo Jean Dieuzaide Toulouse
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
La place de l'église
Photo Martinez Pamiers
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
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Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Le dégagement des décombres dans la rue de Tabéou
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
La rue de Tabéou devenue «Â avenue Rhin et Danube »
Photo Martinez Pamiers
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
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Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
La mairie et l'école en ruines
Photo Jean Dieuzaide Toulouse
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
La mairie et l'école ont été reconstruites plus loin
Photo Martinez Pamiers
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
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Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Avec l'ouverture de l'école dans un baraquement, c'est la vie qui renaît
Photo Jean Dieuzaide Toulouse
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
La nouvelle école est bien accueillante pour les petits Rimontais
Photo Martinez Pamiers
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
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Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Le quartier de la Bascule en ruines
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
Le nouveau quartier de la Bascule
Photo Martinez Pamiers
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
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Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
En remontant des jardins, parmi les ruines
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
Rimont village martyr Ariège
50è anniversaire 1944-1994
La ruelle a retrouvé son charme d'antan
Photo Martinez Pamiers
© Les Cartophiles Ariégeois- L'Association Culturelle de Rimont
Imprimerie Sentenac St-Girons
L'objectif de Jean Bordes était d'achever dans les deux ans à venir, toutes les opérations de reconstruction dans les cinq départements dont il avait la responsabilité. En ce qui concerne le territoire de la commune de Rimont et Riverenert, le plus gros chantier de ses zones d'activités, les neuf-dixièmes des immeubles à reconstruire étaient soit achevés et occupés par leurs propriétaires, soit en cours d'achèvement. Peut-être pour s'affranchir de ce renouveau, l'architecte avait suggéré aux résidents de fleurir leurs jardinets, leurs fenêtres et balcons. Chacun, lors de son passage, s'empressait de lui présenter fièrement ce qu'il avait fait dans ce sens.
Rimont- Vue aérienne du village
© Jean Dieuzaide - Ariège. n°547.
Rimont- Vue aérienne du nouveau bureau de poste
© Jean Dieuzaide - Ariège. n°549.
Rimont reconstruit, vue d'avion, 1954
Photographie Jean Dieuzaide
Eugène Claudius-Petit
Eugène Petit (il a ajouté par la suite son pseudonyme de résistance « Claudius »), est un homme politique français, né le 22 mai 1907 à Angers et décédé le 24 octobre 1989 à Paris. Il participa à de nombreux gouvernements de la IVè République et fut l'initiateur du projet urbanistique de Firminy-Vert.
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Nommé ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme le 11 septembre 1948, il mène une vaste politique d'équipement et de planification dans une France de l'après guerre qui doit réparer les dégâts du conflit et faire face à une pénurie de logements sans précédent.
Rimont
Visite du village du ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, Eugène Claudius-Petit, avec le maire Campourcy et l'architecte Bordes
Photo Jean Dieuzaide (?)
Participant à un congrès national à Toulouse, le ministre de la Reconstruction et de l'Urbanisme, Eugène Claudius-Petit, profita de cette opportunité pour se rendre le 20 juin 1950 à Rimont où il prononça le discours d'inauguration de la reconstruction de Rimont.
«(...) si j’ai tenu à venir à Rimont, à m’y arrêter longuement c’est que toute une série de symboles s'attache à la reconstruction de cette commune... j’ai entendu ses louanges à Toulouse, dire le bien que l'on pensait du travail de mon délégué dans ce département, dire tout le bien du travail de Jean Bordes, qui, malgré sa santé a tout sacrifié pour faire renaître les maisons des autres. Il a tout sacrifié, sa femme, ses loisirs, pour le bonheur des autres...
(...) Je veux remercier tous ceux qui y ont participé, les entrepreneurs qui ont fait souvent le travail dans des conditions difficiles...
(...)Jean Bordes a fait que Rimont n'a pas reconstruit les maisons des sinistrés au détriment de toute la France et cela est un symbole et c'est une des raisons principales qui m'a fait m'arrêter dans ce village. Il a engagé la lutte pour les prix, il a lancé le défi de faire des maisons de marbre et en moellons. Puisqu'il y a eu le défi et que la lutte a été gagnée, c'est grâce aux efforts, à la compréhension de tous et de toute nature, gràce aux entrepreneurs qui ont finalement obtenu dans ce département les meilleurs prix de toute la France...
(...) J’ai vu dans ce village de belles maisons tant mieux, qu'au moins la guerre serve à quelque chose, que les hommes qui ont souffert trouvent une récompense.»
Dans son allocution, le ministre mit en évidence, entre autres, le contrôle des prix, la volonté politique et l’effort du pays pour la reconstruction... À partir de ce moment là, la visite du Ministre de la Reconstruction marquait l'heureuse conclusion de la renaissance de la commune de Rimont.
À présent, celle-ci a retrouvé son âme, son dynamisme, sa qualité de vie que nous lui connaissons, et surtout la paix, à laquelle elle a toujours aspiré.
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