Cartes postales d'Encamp

Encamp (Andorra)
Photo: Kevin Rodriguez Ortiz

La paroisse d'Encamp est constituée des communes suivantes : Encamp « chef de Paroisse », Le Tremat, La Mosquera, Les Bons, Vila, Le Pas de la Case, Grau Roig.
   C'est à la ville principale Encamp que se concentrent des musées très interréssants: le musée national de l'automobile, le musée ethnographique Casa Cristo (maison traditionnelle andorrane), le MW Musée de l'électricité, le musée d'Art Sacré. À proximité, se trouve l'ensemble historique de Les Bons, vestiges d'une anciennes cité médiévale et l'église romane.

   À la sortie de la ville en direction de la France, les touristes et les sportifs peuvent emprunter le téléphérique (Funicamp) qui mène en quelques minutes au cœur du domaine skiable du grand Valira (2 600 m), été comme hiver. Construit en 1998, long de 6 200 mètres, le Funicamp est l'un des plus longs d'Europe. Mais avant le funicamp, Encamp disposait d'un autre téléporté: une télécabine biplace qui permettait de rejoindre uniquement le lac d'Engolasters à 1616 mètres. L'installation a été abandonnée dans les années 1990.
   Comme nous avons pu le constater ci-dessus, l'économie de la paroisse est principalement tournée vers le tourisme et les activités de montagne en particulier.
   Encamp compte 8 799 habitants (2009) qui sont appelés les Encampadàs et Encampadanas.

Le lac d'Engolasters

Ce superbe lac situé à 1616 mètres d'altitude, est une retenue artificielle fermée par un barrage. De là, une conduite forcée alimente une centrale électrique, implantée cinq cent mètres plus bas, à l'entrée d'Escaldes-Engordany. D'après un document daté en 1176, il existait autrefois en ce lieu un village. Mais selon une légende, des eaux divines auraient tout engloutis afin de punir une jeune femme du coin ayant refusé un morceau de pain à un pèlerin de passage. Le pèlerin n'était autre que Jésus-Christ. Personnellement, je n'y crois pas parce que je pense que le Christ n'est pas du tout rancunié, l'ayant prouvé par le passé.

Radio-Andorre

Je suis sûr que lorsque l'on évoque RADIO-ANDORRE, résonne dans la tête de certains d'entre-vous le célèbre indicatif en catalan, « Aqui Radio Andorra »

Aqui Radio Andorra...

"Aqui Radio Andorra, emissora del Principado de Andorra"
Prononcé par Lydia Mérino (1961) ^(*1)

   La voix cristalline lance l'appel joyeux... Les ondes l'emporte... Il retentit dans l'humble chaumière, comme dans le luxueux immeuble...
   Le voici qui rafraîchit l'étouffante moiteur de la brousse africaine... le voici encore qui tinte dans l'air qlacial scandinave...
   Certes, RADIO-ANDORRE est écouté à Lille comme à Toulouse, à Quimper comme à Lyon. Mais il compte aussi d'innombrables fidèles dans les pays les plus éloignés: un incroyable courrier lui parvient chaque jour de Suède, Finlande, Angleterre, Israël, Égypte, Soudan, Brésil, Argentine, U.S.A., Canada et autres Cieux aussi lointains où notre Principauté serait sans doute inconnue, n'était l'appel familier de notre speakrine.
   Si d'aucuns distillent l'ennui, « RADIO-ANDORRE » préfère disperser l'oubli, la détente, la joie.
   Voilà pourquoi, dès sa création, il a laissé à d'autres le soin de parler de guerres, des crises, des catastrophes, des tristesses qui sont, trop souvent, notre pain quotidien.
   Á « RADIO-ANDORRE », chacun trouve le repos de l'esprit, la distraction, l'entrain auquel il aspire après une journées d'efforts.
   C'est sans doute pourquoi tant et tant d'auditeurs- et pas seulement en France- préfèrent écouter « RADIO-ANDORRE », « hâvre de paix et de fraîcheur » au milieu d'un monde inquiet et grondant.

H. de C.

L'Ariège et l'Andorre ^(*2)

L'émetteur d'Encamp permettait la diffusion de Radio-Andorre en ondes moyennes et ondes courtes, depuis Encamp, en Principauté d'Andorre. Le 19 août 1935, le Conseil décide l'édification d'un grand poste de radio-diffusion. Cette décision est ratifiée le 15 novembre 1938, par le Co-Prince Français; le 24 novembre 1938, par le Co-Prince Espagnol. Le 9 décembre 1938, le Conseil des Vallées confirme la décision et les ratifications, des deux Co-Princes.
   Mais à l'origine, c'est Jacques Trémoulet, propriétaire de la Radiophonie du Midi tel que Radio Toulouse, qui crée la première radio française privée dans le territoire de la principauté andorrane possédant un statut particulier d'état théoriquement indépendant, voulant ainsi échapper aux règlementations de la France et de l'Espagne.