La carte postale :
le trait d'union entre le passé et le présent


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Cartes postales de Marc



Vue générale
Vue générale

Dans la haute vallée du Vicdessos, au carrefour des vallées de l'Artigue et de Soulcem, le hameau de Marc est un site idéal pour les amoureux de la nature, de la montagne et de la randonnée. En effet, une structure de vacances y a été aménagée avec tout le confort pour accueillir les vacanciers et les sportifs désireux de calme et de plein air.







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A travers le Montcalm (Ariège)
Rue du village de Marc

(Reproduction)


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Les Pyrénées ariégeoises
718 Marc, près Auzat Vue générale

Phot. Labouche fr.- Toulouse

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Ariège-Pyrénées
Maison familiale de Marc
Calme et détente.
Nichée dans la montagne au pied du torrent…

Éditions A.P.A. P. et N. Courteville Tarascon-s/Ariège

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À travers le Montcalm (Ariège)
Jh.D.Sépou, berger du Montcalm
(1903)

Voilà une carte postale qui, pour moi, symbolise la vie dans cette vallée reculée du Vicdessos en ces années du début du vingtième siècle. Certes, il y en aurait beaucoup d'autres pour le même thème, mais celle-ci me touche particulièrement.
   Ce vieux berger du Montcalm pose pour la photo, bien droit, son bâton de berger en évidence, le regard fixe et triste, au milieu d'un décor qui semblerait idyllique. A propos, c'est ce regard qui m'intrigue et me fascine… Il me semble que je peux y lire toute la rudesse d'une longue existence. Regardez ses vêtements, des guenilles qui rappellent qu'en cette période là, il ne devait pas posséder grand chose et la plupart du temps se contenter de ce que lui offrait son environnement. Sans aucun doute, seul le fruit de son labeur lui permettait de subsister dans ces contrées froides en hiver et chaudes en été. Il ne faut pas oublier que les gens des villages et des hameaux de cette vallée vivaient le plus souvent en autarcie, loin des fracas de la ville, loin de la modernité et du confort. En résumé, ils se contentaient de très peu…

Après quelques petites recherches sur le web, j'ai découvert quel était ce personnage; c'est homme est né au village de Marc. Son nom était Joseph Dandine Maglousset dit "Sépou" (Pour le nom, voir ci-après). Il était berger et fut le premier guide de montagne de l'époque (1840-1914). Il effectua avec le Comte Aymar d'Arlot de Saint-Saud, pyrénéiste et cartographe français, l'ascension du Montcalm (3 077 m d'alt.) et de la pique d'Estats (3 143 m d'alt.), le 23 juillet 1886.

   « Solide montargnard, d'une nature un peu rude et nonchalante, mais un brave homme connaissant bien la frontière d'Andorre et de la Catalogne. »(*1)

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Comte Aymar d'Arlot de Saint-Saud

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Comte Aymar d'Arlot de Saint-Saud

   Le Comte Aymar d'Arlot de Saint-Saud, pyrénéiste et cartographe français, l'ascension du Montcalm (3 077 m d'alt.) et de la pique d'Estats (3 143 m d'alt.), le 23 juillet 1886.

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En ce début de mois de mai 2013, je fus agréablement surpris lors de la réception d'un e-mail en provenance du département de l'Hérault. La famille Teissier réagit sur deux des photos de ci-dessus. En voici une partie du contenu :

   «[...] Nous revenons d'un petit séjour en Ariège où nous sommes passés par Marc pour montrer à mes enfants le village de mes ancêtres. En effet, mes parents ont la même carte postale qui montre la rue principale du village, et la maison du fond est celle de mes ancêtres. Il ne reste plus que la partie basse de la maison, puisque la partie haute s'est écroulée et n'a jamais été reconstruite, bien que les autres maisons en pierre ont pour la plupart été restaurées en gite.[...]
   [...] Ce dernier ("Jh.D.Sépou") est mon arrière-arrière grand-père. Son nom était en réalité Joseph Dandine Maglousset et non Maclousset. Il est vrai que sur les registres l'orthographe des sobriquets est aléatoire, et on y trouve des orthographes différentes au sobriquet "Maglousset". [...]»

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Les cantines de Marc

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Les Pyrénées ariégeoises
715.- Auzat.- Les cantines à Marc

Phototypie Labouche frères, Toulouse

Les cantines de Marc auraient servies pour les ouvriers qui travaillaient à la construction de la galerie souterraine entre l'étang d'Izourt et Marc.

L'église Saint-Antoine

Jusqu'à la moitié du XIXè siècle, cette haute vallée ariégeoise reculée et sauvage, répartie sur une trentaine de hameaux, ne possède pas d'église. L'éloignement d'une douzaine de kilomètres de l'église paroissiale d'Auzat prive près de 800 âmes pieuses de leur rendez-vous domminical. Les habitants de Marc ont de tout temps souhaité une église, mais ils se sont toujours heurtés à l'incompréhension générale.
   Cependant l'opiniâtreté d'un berger de la vallée, peut être le plus fervent croyant de tous, permet la construction de l'édifice religieux. Encouragé par le petit clergé des environs et le maire d'Auzat, le courageux Jean Dandine Rolland parcoure les paroisses françaises et même quelques salons parisiens pour exposer la détresse religieuse et morale de sa vallée afin d'obtenir quelques dons pour financer un lieu de culte.
   Il réussit ainsi à réunir une somme inférieure à 5 000 francs pour commencer les travaux au lieu d'implantation choisi. Le berger poursuivit de récolter quelqu'autres fonds. Malheureusement, Dandine Rolland, malade, meurt à Auzat, à l'âge de 56 ans, le 11 avril 1862 sans avoir vu l'aboutissement de son œuvre.
   Grâce à quelques aumônes envoyées par Monseigneur Bélaval, le curé d'Auzat Pégot fait achever les travaux en 1878 dans les plus mauvaises conditions et poser la toiture. Mais à la mort de celui-ci en 1889, son successeur abandonne le projet. Peu à peu, le bâtiment se dégrade, puis une inondation envahit l'enceinte et cause quelques dégats. Par la suite, les habitants découragés de voir un jour leur église, commençent à récupérer les épaves.
   Heureusement, c'est à l'arrivée fin 1894 de l'abbé Ernest Vidal curé d'Auzat et avec l'appui de son frère l'abbé Jules Vidal qu'il est décidé de dédier l'église de Marc à Saint-Antoine de Padoue.
   Le 4 septembre 1895, Monseigneur Rougerie autorise enfin la continuation des travaux et les articles de presse relatifs à l'église de Marc firent converger des offrandes et dons provenant d'un peu partout en France et même de l'étranger.
   À la fin de juillet 1896, la messe peut être célébrée sur un petit autel provisoire. La chapelle Saint Antoine du Montcam est bénite le dernier dimanche d'août 1897.(*2)

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Environs de Vicdessos (Ariège)
Église Saint-Antoine de Marc

Photo Combier- Macon

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Les Pyrénées ariégeoises
Marc.- Bureaux et église

Édition Delpy- Cliché Cazals
(1909)

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Les Pyrénées ariégeoises
719.- Marc, près Auzat,- Chapelle St-Antoine

Phototypie Labouche frères- Toulouse

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Sanctuaire de Saint-Antoine- Auzat (Ariège)

Sources :
  • *1. Selon le comte d’Arlot de Saint-Saud.
  • *2. " auzatvicdessos.free.fr/eglimarc.htm ".
  • img/b1.gif

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